Aymeric Pelvet n’est pas un grand bavard. C’est sur les terrains de volley-ball qu’il s’exprime ! On pourrait même dire que c’est une deuxième langue pour lui, tellement il a commencé tôt ! Il était en maternelle quand il s’est mis à jouer avec le ballon, suivant les pas du reste de sa famille : « mon père entraînait des équipes, et mes deux grandes sœurs jouaient déjà, donc c’était une passion qu’on partageait » raconte le jeune homme de vingt-deux ans.
À force de voir de grands matchs dans les gradins du palais sports de Chaumont, ville où il a grandi, et avec tous ces entraînements et ce plaisir qu’il prenait à jouer, petit à petit, une idée s’est formée : « ça m’a donné envie d’être à la place de ces gens-là, sur le terrain ! ». Aymeric a donc travaillé à fond pour réussir à devenir joueur professionnel. À l’époque du lycée, il a intégré le « pôle Espoirs » de Strasbourg : un système qui lui a permis de continuer à étudier tout en s’entraînant à haut niveau. Et il faisait partie en même temps du club de Chaumont. 258 km à parcourir régulièrement pour vivre sa passion (et voir sa famille aussi), c’est pas rien quand même !
Sa spécialité, c’est le poste de réceptionneur-attaquant : « on fait un peu de tout sur le terrain, le service, la réception, puis on monte bloc, on attaque, on défend, c’est polyvalent, et c’est ce qui me plaît ! ».
Un rêve devenu réalité
Aujourd’hui, Aymeric Pelvet a réalisé son rêve. Il est arrivé au Tours Volley-Ball pour intégrer l’équipe du Centre de Formation du club, en 2020. Il en est devenu le capitaine, et joue depuis un an comme titulaire de l’équipe des pros du TVB, en championnat de Ligue A (le plus important de tous). Un vrai aboutissement pour ce fou de volley ! Mais ça suppose une sacrée organisation et une grosse motivation, car ses journées sont bien remplies : avant d’aller s’entraîner chaque jour à 16 h avec les pros puis à 18 h 30 au centre de formation, il est… étudiant en troisième année de licence de géographie et aménagement du territoire !
« Je ne peux pas suivre tous les cours, on me passe les informations, mais pour l’instant j’arrive à tout faire. Et après avoir fini mes études, je me consacrerai à 100 % au volley ». Et 100 % volley, ça n’est pas qu’être sur le terrain avec le ballon. Musculation trois fois par semaine, préparation mentale pour apprendre à gérer le stress et les émotions… être sportif pro, c’est du boulot !
Portrait par Emilie Mendonça, publié dans le Fritz nº58.