1. Émeutes
Les violences ont éclaté le lundi 13 mai. Des barrages ont été dressés dans les rues et il y a eu des tirs à balles réelles. L’état d’urgence a donc été décrété le 15 mai. Six personnes ont trouvé la mort et des centaines d’autres ont été blessées en une semaine. L’économie, mais aussi les écoles et les transports sont totalement à l’arrêt. Les émeutes ont éclaté dans un contexte de très forte tension sur le territoire depuis plusieurs mois. Le président Macron se rend en personne en Nouvelle-Calédonie pour tenter de ramener le calme.
2. Nouméa
Tout est parti de ce que l’on appelle la loi sur le « dégel du corps électoral ». En 1998, les accords de Nouméa ont accordé un statut particulier à la Nouvelle-Calédonie, avec plus d’autonomie. Ils prévoyaient aussi qu’un référendum (quand on demande son avis à la population sur un sujet précis) sur l’autodétermination aurait lieu 20 ans plus tard, en 2018. Si le « Non » l’emportait, deux autres votes seraient organisées pour laisser toutes ses chances à l’indépendance. En attendant la fin du processus, les listes électorales pour les élections locales devaient rester les mêmes qu’au moment de la signature de l’accord. C’est ce que l’on appelle le « gel » des listes électorales.
3. Blocage
Lors du premier référendum, en 2018, le « Non à l’indépendance » a gagné une première fois (57 %), puis une seconde fois en 2020 (53 %). En 2021, les indépendantistes ont demandé le report du troisième référendum à cause du Covid. Mais il a quand même eu lieu. Du coup, ils ont décidé de ne pas y participer et le « Non » l’a emporté très largement avec plus de 96 % des voix. Les indépendantistes disent que ce troisième vote ne compte pas. Pour le gouvernement, il est valable et il met fin au processus entamé en 1998.
4. Dégel
Du coup, pour le gouvernement, ce n’est plus la peine de garder les listes électorales comme en 1998. Il faut les actualiser normalement, comme pour toutes les élections en France. Il a donc déposé devant l’Assemblée Nationale un projet de loi pour « dégeler » les listes et, donc, intégrer environ 25 000 nouveaux votants, non-calédoniens de souche. Cela a mis les Kanaks, qui sont les descendants des premiers habitants de l’archipel, très en colère.
5. Dialogue
Le président Macron arrive en Nouvelle-Calédonie pour essayer de renouer le dialogue. Il veut à tout prix trouver une solution car, avant les accords de Nouméa, l’archipel avait connu une guerre civile entre ceux qui voulaient l’indépendance et les autres. Plus de 80 personnes avaient été tuées en quatre ans.