1. Dissolution de l’assemblée nationale : un des supers-pouvoirs du président
La dissolution de l’assemblée nationale fait partie des supers-pouvoirs qui font du président le personnage le plus puissant de notre système politique. Lui seul peut nommer le Premier ministre, par exemple. Il peut aussi décider de l’organisation d’un référendum. Et, donc, il a le droit de dissoudre l’Assemblée Nationale quand il le veut. Il doit juste en avertir le président de l’Assemblée et le président du Sénat. Petite contrainte, il ne peut pas le faire deux fois de suite. Il doit attendre un an au moins entre deux dissolutions.
2. Dissolution de l’assemblée nationale : 5 précédents sous la 5e
Ce n’est pas la première fois que le président décide de dissoudre l’Assemblée nationale sous la Ve république, qui est notre système actuel. Le Général de Gaulle l’a fait deux fois, en 1962 et en 1968. Ensuite, on en n’a plus entendu parler jusqu’en 1981. Élu président, le socialiste François Mitterrand se retrouvait avec une Assemblée de droite et a donc logiquement demandé une majorité aux Français. Rebelote en 1988. La dernière dissolution en date, c’est celle de Jacques Chirac en 1997. La première perdue par le président qui l’avait décidée.
3. Cohabitation
C’est le président qui choisit le Premier ministre. En théorie, il peut choisir qui il veut. Mais, dans le cas où la majorité à l’Assemblée nationale lui est hostile, la logique républicaine veut qu’il désigne le chef de la nouvelle majorité. C’est ce que l’on appelle la cohabitation. Donc, ce sera Jordan Bardella si le RN parvient à obtenir la majorité le 7 juillet prochain.
4. Local et national
Il y a 577 députés à l’Assemblée nationale. Ce sont des élus nationaux, qui ont comme mission principale de voter les lois. Mais ce sont aussi des élus locaux, puisqu’ils sont élus dans un morceau de département que l’on appelle une circonscription. En Indre-et-Loire, par exemple, il y a cinq circonscriptions.
5. Dates
Les élections législatives se déroulent en deux tours. Au premier, on peut choisir entre toutes les listes. Au deuxième tour, il ne reste plus que les listes qui ont obtenu un certain nombre de voix (12,5 % des électeurs inscrits, pour être précis). Parfois, il y en a deux, parfois trois ou même quatre. Et parfois, un député est élu dès le premier tour, s’il a dépassé la barre des 50 %.