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Charlie Hebdo, dix ans après l’attentat

Attentat contre Charlie Hebdo

Il y a 10 ans, le 7 janvier 2015, deux terroristes entrent dans les locaux du journal Charlie Hebdo, à Paris, alors que toute l’équipe est réunie pour décider des sujets du prochain numéro. Charlie Hebdo est un journal satirique, c’est-à-dire qu’il se moque de plein de gens pour rigoler. Les terroristes sont deux Français, islamistes radicalisés, les frères Kouachi qui veulent « venger le prophète » après la publication de caricatures de Mahomet par le journal. Armés de fusil de guerre, ils tirent sur les personnes présentes. En tout, douze personnes meurent ce matin-là.

Victimes

Huit membres de la rédaction du journal sont tués dans l’attentat contre Charlie Hebdo. Parmi eux, cinq dessinateurs très connus : Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinsky. Il y a aussi la chroniqueuse Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris et le correcteur Mustapha Ourrad. Michel Renaud, qui était là en invité, est tué aussi, tout comme Franck Brinsolaro, policier chargé de la sécurité d’un des dessinateurs et Frédéric Boisseau, agent d’entretien. Un gardien de la paix, Ahmed Merabet, est tué lors de la fuite des terroristes.

Emotion après l’attentat contre Charlie Hebdo

Pour la première fois en France en période de paix, un journal est attaqué à cause des articles et des dessins qu’il a publiés. Le jour même, des milliers de personnes se réunissent dans les rues pour dénoncer cet attentat et, le 11 janvier, des millions de personnes descendent dans les rues pour dire leur attachement à la liberté d’expression. Le numéro de Charlie Hebdo sort quand même le mercredi suivant et il se vend à cinq millions d’exemplaires, record absolu en France.

Liberté d’expression

En France, on a le droit d’exprimer son opinion ou de se moquer de tout le monde. On peut, par exemple, faire des dessins qui se moquent des hommes politiques ou des religions. Même si ces dessins ne plaisent pas à certaines personnes, on a le droit de les publier. La liberté d’expression est, bien sûr, encadrée par la loi. On n’a pas le droit, par exemple, d’inciter à la haine ou d’accuser quelqu’un de quelque chose qui est faux. Si on estime que quelqu’un a dépassé les bornes, il est possible de l’attaquer devant les tribunaux.

2015 : année noire

Les auteurs de l’attentat sont tués deux jours plus tard par la police. La même semaine, un autre terroriste, Amédy Coulibaly, tue une policière à Montrouge puis quatre personnes dans un supermarché juif. Il est abattu par la police. Et, en novembre de la même année, ce seront les attentats de Paris, sur les terrasses et au Bataclan.

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