Pour les touristes, Villandry rime forcément avec « jardins ». On peut d’ailleurs visiter les jardins sans visiter le château. Et en été, on craque pour les Nuits des Mille Feux, avec 2000 bougies qui éclairent tout le parcours… Pour qu’on soit émerveillés, Anthony Coué et ses onze collègues jardinent toute l’année !
« Villandry c’est bien sûr une référence pour tous les jardiniers. Mais ce qui m’a plu, c’est surtout le fait de pouvoir suivre la vie d’un jardin sur le long terme. Quand on va chez une personne pour créer un jardin, ou l’entretenir, on ne voit pas le résultat quelques mois plus tard. Alors qu’ici on le voit toute l’année. Et le bonus c’est le contact avec les visiteurs, qui souvent nous remercient de notre travail. »
Les jardins de Villandry, même la nuit !
Anthony a débuté en 2002 comme apprenti à Villandry, avant d’y être embauché et d’occuper plusieurs postes au fil du temps. Il a même eu l’occasion de vivre à Villandry pendant huit ans, en tant que jardinier-gardien : « avoir le jardin rien que pour nous après la fermeture, c’est super. Mais il y a aussi des obligations, il faut s’occuper des serres le week-end, et intervenir si l’alarme du château se déclenche ! » Un oiseau qui passe par une fenêtre ou un employé qui se trompe de code, mais pas de voleur armé, heureusement !
Des jardins qui bougent…
Au grand air dès 7h du matin pour s’occuper des fleurs, arbres fruitiers, arbustes et légumes, Anthony trouve son métier varié. Bizarre, car d’une année sur l’autre, les fleurs restent souvent les mêmes. Dans le « Jardin d’amour », dans la zone de l’amour tragique il y a forcément des bégonias rouges, pour symboliser le sang, et les roses sont dans le coin de l’amour tendre… Mais malgré tout il y a du changement ! Déjà, côté potager, on fait tourner les cultures : les choux pompent l’azote du sol, donc on les change de place pour que la terre ne soit pas épuisée. Et puis la météo bouge d’un an à l’autre. En ce moment, on a un combo chaleur + humidité, qui peut déclencher l’apparition de maladies sur les plantes.
Et l’équipe fait aussi évoluer son métier pour être respectueuse de l’environnement. Zéro pesticide depuis 2010 ! ! A la place, ces pros de la nature amènent des alliés dans leurs jardins : des larves de coccinelles pour manger les pucerons, ou des vers nématodes pour contrer d’autres petits animaux mangeurs de plantations. Et nous on dévore des yeux le résultat, avec des jardins à couper le souffle !
Envie de visiter le château et les jardins de Villandry, en Touraine ? Rendez-vous sur le site web www.chateauvillandry.fr.
crédit photo portrait : Guillaumette Mourain – château de Villandry.