Après s’être amusé avec la nouvelle expo du Muséum d’Histoire Naturelle et ses personnages des As de la Jungle, hop ! On se faufile pour aller voir des serpents ou des araignées au 1er étage. Et là, problème : l’espace « vivarium » est en travaux ! Toute l’équipe y installe de nouveaux terrariums, grands, lumineux, aux températures tropicales, et avec des plantes dont il faut s’occuper souvent.
Heureusement Fritz connaît Bruno Puccilli, le soigneur en chef de toutes les petites bêtes qui vivent ici. Avec lui, on se glisse entre les boîtes aux parois de verre (les terrariums). Avec sa collègue, Bruno veille sur plus de 300 espèces. Ça va des insectes (fourmis, criquets) aux reptiles (serpents) en passant par les amphibiens (grenouilles, salamandres et crapauds), les tortues et les poissons.
Un métier de rêve
Pour Bruno Puccilli, c’est un métier de rêve : « déjà, enfant, je voulais travailler avec les animaux ! J’ai eu un gecko et un caméléon quand j’étais plus jeune. Dès l’année du bac j’ai suivi des formations sur mon temps libre, pour devenir soigneur et assistant vétérinaire ». Il dévore les livres spécialisés, passe des examens, et découvre l’immense zoo Pairi Daiza, en Belgique, ou le Village des Tortues, dans le Sud de la France. Deux stages qui lui confirment que ce métier, c’est sa passion ! Et depuis un an et demi, c’est à Tours qu’il l’exerce, auprès des bébêtes du Muséum. Quelques-unes ont leur petit surnom, comme Sopalino, crapaud sonneur oriental. Certains animaux sont seuls dans leur terrarium, comme les serpents, d’autres sont plusieurs. Soit parce qu’ils sont de la même espèce, soit parce qu’ils viennent de la même région du monde, et peuvent vivre ensemble sans souci.
Tous les jours, Bruno fait le tour des pensionnaires pour vérifier que tout le monde a la forme, et il leur donne à manger. Le lundi, c’est nourrissage des reptiles, avec des souris ou des rats morts, et les araignées mangent des insectes élevés sur place. « J’ai toujours préféré ces animaux, car ils sont incompris, jugés méchants alors qu’ils ne le sont pas si on ne les dérange pas ». C’est donc toujours un crève-cœur pour lui de voir que certains sont abandonnés par leurs propriétaires, puis recueillis par la fourrière qui les donne au Muséum. Mais voyons le bon côté des choses : cela fait de nouveaux animaux à dorloter, pour ce passionné !
Portrait par Emilie Mendonça (texte et photo), publié dans Fritz nº54.