POUR l’écriture inclusive
Ça change tout
La domination masculine, on la voit dans la langue française. Le fait que le masculin l’emporte dans l’accord des mots fait rentrer dans les esprits que le masculin domine partout dans la société, que c’est normal. Il est capital de changer cela avec l’écriture inclusive.
La langue, ça évolue
Il ne faut pas croire qu’une langue, c’est quelque chose de figé, avec des règles établies pour toujours. Le français, comme toutes les langues du monde, évolue avec les époques et les sociétés. La société française progresse dans l’égalité femme-homme, il est normal que cela se voit dans la langue.
Ce n’est pas ce que l’on croit
On réduit souvent l’écriture inclusive aux points que l’on met à la fin des mots pour inclure le féminin. Mais cela va bien au-delà de ça. L’écriture inclusive, c’est aussi la féminisation des mots et, plus généralement, tout ce qui va vers l’intégration du féminin à égalité du masculin dans la langue.
CONTRE l’écriture inclusive
C’est illisible
Un texte écrit en inclusif, c’est un texte avec plein de points à la fin des mots. À l’oral, c’est impossible à lire. En plus, il y a des pronoms neutres qui apparaissent partout et on ne sait pas du tout à quoi ils correspondent. Sans parler des néologismes du genre « Freure » pour dire « frère et sœur ». Ça va trop vite !
Pas besoin de loi
Quand la langue évolue, elle le fait lentement et c’est toujours la façon dont les gens l’utilisent qui la fait changer, pas une loi extérieure comme la décision prise par le Sénat en octobre 2023. En gros, si tout le monde dit ou écrit quelque chose de la même façon, on finit par décider que c’est comme ça qu’il faut faire.
Ça ne sert à rien
Ce n’est pas en changeant la langue que l’on va faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce qui compte, c’est les salaires qui doivent être les mêmes pour tous, les droits de chacun, la liberté et la sécurité des femmes et des hommes.
Article publié dans Fritz nº68.