Cette année, Mathéo Travers, dix-huit ans, étudie à Paris. Et pas n’importe où : au CEPROC, le Centre d’Excellence des Professions Culinaires, où il se forme au métier de charcutier-traiteur. Pour le jeune homme qui a grandi dans le Loir-et-Cher, c’est une opportunité incroyable d’intégrer cette école qui réunit des jeunes venus de toute la France. Logé sur place (heureusement car une chambre à Paris, ça coûte cher !) il étudie pour décrocher son Brevet Professionnel Charcutier-Traiteur. Une semaine à peu près chaque mois à la capitale, et le reste du temps en Touraine, comme apprenti à la charcuterie Fessard de Chambray-lès-Tours : le rythme de travail est intense, mais il a l’habitude !
Passionné par l’univers de la viande depuis l’enfance, Mathéo Travers a en effet d’abord passé un CAP boucherie, à Vendôme, avant de préparer un CAP charcuterie. C’est là qu’il est arrivé en Touraine… et qu’il a été sélectionné pour le concours des meilleurs apprentis de France !
« Une première sélection a eu lieu au CFA, puis ensuite c’était les sélections départementales, puis régionales, et nationales… À chaque fois j’ai dû travailler dur pour obtenir le meilleur produit. Et ce n’est pas tout : le jury prend aussi en compte notre organisation, et le respect des règles d’hygiène. » Pour s’entraîner, il a été soutenu par son maître d’apprentissage, le charcutier-traiteur Vincent Fessard. Il y avait en effet trois préparations à réaliser à la perfection : une tourte cochon et fruits secs ; une terrine pâté grand-mère ; un saucisson porc et canard avec accompagnement et sauce. Tout cela alors que Mathéo venait de commencer sa formation en charcuterie-traiteur : chapeau l’artiste !
Ses efforts ont payé : non seulement il a été l’un des cinq MAF de 2025, mais cela lui a aussi permis d’être nommé parmi les Rabelais des Jeunes Talents de la Gastronomie, et d’intégrer le CEPROC à Paris.
Pour le jeune homme, l’avenir est donc tout tracé : travailler comme salarié d’abord pour continuer de se former, puis sans doute un jour ouvrir son propre commerce. D’ici là, il continue à passer du temps avec ses amis, à jouer au foot ou à pêcher, quand il n’est pas à Paris pour étudier ou à Chambray-lès-Tours pour travailler la viande, avec toujours le même plaisir et la même fierté : « partir du produit brut, le travailler pour le transformer en produit fini consommable par le client ».
« La boucherie-charcuterie, c’est travailler à partir de 6h du matin, jusqu’à… ce que le travail soit fini ! »
Quel enfant étais-tu ?
MIAM ! Ta gourmandise préférée ?
Je me souviens du bourguignon de ma grand-mère, ce bon petit plat qu’on mangeait plutôt en hiver !
Quel élève étais-tu ?
Pas si sage… Je n’étais pas l’élève le plus sage, c’est vrai… Mais je pouvais être sérieux quand il fallait travailler.
Tes héros en poster dans ta chambre ?
Je crois que j’avais des posters de footballeurs dans ma chambre, je supportais le PSG.
OUPS ! Tu faisais des bêtises ?
J’en ai fait beaucoup des bêtises, avec les copains ! Mais rien de grave, je vous rassure…
Quels loisirs avais-tu ?
J’aimais bien jouer au foot, et aller à la pêche avec mon père. Deux activités que je pratique toujours. Le foot avec les copains, et la pêche avec les amis ou mon père, dans le Nord du Loir-et-Cher où j’ai grandi.







