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L’artiste Drope fait le MUR

On peut voir depuis le 11 janvier 2025 et pendant deux mois la nouvelle œuvre de l'artiste graffeur DROPE en plein centre-ville de Tours, grâce à l'association le MUR.
L'artiste Drope à Tours - association Le MUR
Portrait, Actualité, Culture

Malgré ses gros gants, l’artiste Drope a dû lutter contre le froid pour finir son graffiti installé sur le MUR, à côté de la Tour Charlemagne à Tours. Dans les bombes aérosol, la peinture n’aime pas les basses températures ! Heureusement, il a pu finir dans les temps pour l’inauguration du samedi 11 janvier 2025. Il a choisi cette fois-ci d’écrire les mots « Martin » en hommage au Saint qui a marqué l’histoire de la ville de Tours. La basilique située à quelques dizaines de mètres lui est d’ailleurs dédiée.

Cette nouvelle œuvre de Drope, c’est aussi un souvenir de ses débuts dans le milieu du graffiti : « j’ai commencé quand j’étais ado, avec du graffiti 100% vandale et des lettrages ». Le graffiti vandale, c’est celui qu’on vient faire de manière illégale sur des murs, des ponts d’autoroute, des wagons de métro ou de train, souvent la nuit pour ne pas se faire attraper. Drope se décrit comme appartenant à la deuxième génération de graffeurs ayant grandi en région parisienne, de ceux qui « ont fait évoluer l’art du lettrage, on faisait ça en groupe, sur des terrains vagues. »

Un artiste qui vit de ses graffs

Mais pas question de vandalisme avec cette œuvre que propose l’artiste Drope aujourd’hui à Tours ! C’est une association qui gère ce MUR mis à disposition par la ville (et MUR on le met en majuscules car c’est le nom de l’association !). Ces Tourangeaux passionnés ont contacté Drope car il est installé à Tours et est bien connu du milieu des graffeurs et des arts urbains (le fameux street-art). Il était encore jeune quand il a eu l’occasion de faire ses premières expositions comme artiste, ce qui lui a permis de vivre progressivement de ses graffitis, sur toile dans des galeries d’exposition, ou sur des murs et supports variés pour différents projets. « Je travaille pour des particuliers, mais aussi des bars, des commerces qui veulent décorer leur rideau de fer, et aussi avec des écoles, des collèges, et institutions publiques avec lesquelles je monte des projets éducatifs et artistiques. »

Au fil des années, Drope a fait évoluer son style. Il dessine et peint beaucoup de personnages. Aujourd’hui, le lettrage n’est plus aussi présent dans ses créations. Alors en proposer un à Tours c’est un petit clin d’œil à son passé, et à cette spécialité du monde du graff.

« C’est avec le skate que tout a commencé : on allait dans des entrepôts pour créer nos parcours, et c’est là que j’ai découvert les tags » 

Drope à Tours - association Le MUR
Drope à Tours – association Le MUR

QUEL ENFANT ÉTAIS-TU ?

MIAM : ta friandise préférée ?

Le réglisse ! J’adorais le réglisse quand j’étais gamin, en rouleau à grignoter.

TON HÉROS : Mickaël Jordan

J’étais fan de basket, j’en faisais 6h par jour, et à l’époque c’était le plus grand des joueurs américains !

OUPS ! Des bêtises ?

Le tag, ça compte ? À part taguer dans la rue, je ne pense pas que je faisais des bêtises. Et comme am mère était prof de dessin elle ne râlait pas trop.

20/20, quel élève étais-tu ?

Un peu cancre mais pas trop. J’ai arrêté les études après le bac. J’étais un peu cancre, mais le cancre sympa.

PLAYLIST : tu écoutais quelle musique ?

Mc Solaar, Oxmo Puccino… J’écoutais du rap français, c’était l’époque des rappeurs qui avaient de beaux textes.

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