Le restaurant des Hautes Roches, à Rochecorbon, c’est ce qu’on appelle une « belle table » dans le monde de la gastronomie : un restaurant de haut niveau. Et le tout nouveau chef Benjamin Chrétien, à vingt-sept ans, espère bien maintenir ce haut-niveau ! En février 2025 il a été officiellement choisi comme nouveau chef, pour prendre le relais d’Hervé Lussault avec qui il a travaillé comme « second ». Dans l’univers de la cuisine, le second c’est l’assistant du chef, un poste haut-placé au sein de la brigade (l’équipe qui s’affaire aux fourneaux).
Être chef d’un grand restaurant à moins de trente ans, ça n’est pas si fréquent. Et c’est d’autant plus surprenant dans le cas de Benjamin Chrétien qu’il s’est passionné pour la cuisine sur le tard : « je n’aimais pas l’école, j’ai un peu choisi la filière professionnelle par dépit. Et même mes débuts dans l’alternance n’ont pas été simples ! C’est en travaillant avec le chef Jean-François Oyon que j’ai vraiment pris goût à la cuisine, et pour ça je le remercie ! » Cette rencontre inspirante lui donne d’ailleurs envie de devenir plus tard prof dans un lycée hôtelier, pour partager son amour du métier !
Mais avant cela, il a encore un beau parcours qui l’attend dans les cuisines des plus grands restaurants. Pendant sa formation il a déjà testé pas mal de formules : des brasseries de luxe à Paris où il faut travailler vite et bien, un restaurant étoilé à Chantilly en région parisienne… et même le travail chez un traiteur, pour compléter son expérience car « c’est un autre monde, il faut s’adapter à l’événement pour lequel on cuisine, et au lieu où on s’installe ».
Faire bouger le métier
Bien sûr, travailler dans la restauration ça n’est pas un métier facile, même si ça a beaucoup évolué ces dernières années. Benjamin Chrétien parle même de faire « quelques sacrifices » liés au rythme de travail par exemple. Le jeune homme confesse ainsi qu’il n’a pas vraiment exploré la Touraine, faute de temps. Mais il fait partie de la génération qui veut faire bouger les choses : « tout le monde se bat pour changer l’image du métier de cuisinier. En tant que chef aux Hautes Roches par exemple, j’accepte toujours les demandes de congés des employés ; il faut qu’on change les relations et le rythme de travail en cuisine, pour que le métier devienne plus attractif, car on manque de candidats. » Le prochain candidat ce sera peut-être toi qui nous lis ?
Quel enfant étais-tu ?
Ta gourmandise préférée ? Les dragibus ! Les gros, et mes préférés c’était les noirs. Je crois qu’à l’époque les roses et les bleus n’existaient pas encore.
Oups ! Raconte-nous une bêtise ! Je trouais tous mes pantalons en jouant au foot dehors. Ma mère n’était pas contente si le pantalon était tout neuf.
Loisirs : tu t’occupais comment ? J’aimais beaucoup le sport, mes parents m’ont inscrit à plein d’activités, en solo ou en équipe. J’ai surtout pratiqué la natation et le foot. Et ça a changé quand je me suis mis aux jeux vidéo qui m’ont pris du temps !
Quel élève étais-tu ? Turbulent, bavard, mais avec toujours une moyenne autour de 14/20 quand même car à la maison on ne rigolait pas avec l’école.
Ta playlist de jeunesse ? Le R’n’B qu’écoutaient mes deux sœurs aînées. Y’en avait plein… Par exemple « hé ho » de Tragédie, vous connaissez ?
