En pleine campagne, à Rochecorbon, les pieds dans la boue lorsque la météo est pluvieuse. Voilà un cabinet de thérapie pas comme les autres ! Et pourtant, c’est bien là que Jordane Bougaret mène ses thérapies d’accompagnement auprès de patients de tous âges, avec des collègues pas comme les autres : des chevaux !
Ils s’approchent de nous, d’un pas tranquille. Avion est le plus ancien de l’équipe, suivi de Dynesta, et de Lune qui n’a que trois ans. Elle est encore trop jeune pour être montée par des humains. Mais ça ne pose pas de problème, puisque ce n’est pas ce que Jordane demande à ses assistants pour mener ses séances d’équithérapie, la thérapie avec les chevaux : « lors de la première séance, l’enfant, l’ado ou l’adulte que j’accueille choisit le cheval avec lequel il a envie d’être. Puis nous faisons du travail à pied (la personne guide le cheval), nous prenons soin de l’animal. Monter à cheval n’est pas systématique, ce n’est pas un cours d’équitation. »
En effet, l’essentiel ici est d’aider le patient à aller mieux, grâce au contact avec le cheval et aux activités que l’équithérapeute propose. « Lorsqu’un enfant découvre qu’il est capable de guider un cheval de 700kg, plus grand que lui, jusqu’au box de l’écurie, il reprend confiance en lui, il travaille sur son estime de soi sans le savoir. » Et l’avantage de travailler avec les animaux, par rapport à un cabinet de thérapie classique, c’est que c’est original et que le contact avec ces chevaux sympas fait du bien. Donc on est beaucoup plus motivés pour revenir !
Bien sûr, Jordane ne prétend pas régler en une heure de temps les problèmes d’hyperactivité, de gestion des émotions ou de trauma suite à des agressions sexuelles. Il faut plusieurs séances régulières où le contact avec les chevaux est essentiel. Ces animaux sont des partenaires fiables et fidèles pour aider les humains dans ces situations difficiles. A l’écoute, calmes, en miroir, « ce ne sont pas des « outils » mais vraiment des compagnons dans ce travail d’équipe » pour la jeune femme de trente-trois ans. Jordane a aussi des collègues humains, pour épauler les patients dans cette aventure hors-norme : kinés, éducateurs spécialisés, ils sont plusieurs à envoyer vers Jordane leurs patients pour leur proposer une autre solution afin de retrouver le moral et la forme. Tout en douceur, avec cette équipe pas comme les autres.
« Je n’ai commencé à m’occuper de chevaux et à faire un peu d’équitation qu’à vingt-quatre ans ! »
Quelle enfant étais-tu ?
Ta gourmandise préférée ? Les frites (les bonbons !)
Ma friandise préférée c’était les frites, pas les patates mais les bonbons acidulés. J’en mangeais chez ma grand-mère.
Oups, des bêtises à nous raconter ? J’ai dessiné sur le manteau de ma maman !
Ce jour-là je me suis vraiment fait gronder ! Ce qui l’a énervée c’est surtout le mensonge, elle m’a dit « Je préfère que tu me dises la vérité plutôt que je la découvre moi-même ».
Quelle élève étais-tu ?
J’ai toujours eu un problème avec les situations injustes, donc je les dénonçais.
Ton héros d’enfance ? Amy dans Heartland
Vous connaissez ? C’est une série de livres, adaptée aussi à la télé. Et ça se passe dans un ranch, avec des chevaux !
Ta passion ? Les animaux bien sûr
Je m’intéressais à tous les animaux. Escargots, dauphins, lapins… A chaque fois je voulais tout savoir.
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