Plutôt que d’acheter des vêtements neufs, Marie préfère utiliser des vêtements d’occasion.

Une démarche écoresponsable qu’elle développe à Tours avec le troc de son association L’Armoire Sans Fin.

Le samedi où nous rencontrons Marie, on fait le tour de ce qu’elle porte sur elle : les chaussures et le pantalon ? « C’est du neuf, mais je choisis des marques éthiques et responsables, qui n’exploitent pas des travailleurs à l’autre bout du monde et qui utilisent des tissus de qualité ». Quant au blouson et au t-shirt, ce sont des vêtements de seconde main. Autrement dit, des vêtements d’occasion, de la récup’, et ça lui donne un look d’enfer !

Éviter d’acheter des vêtements neufs, pour privilégier les vêtements déjà portés par d’autres qui sont encore en bon état, c’est ce qu’on appelle la mode circulaire, et c’est devenu le cœur de la vie de Marie depuis bientôt trois ans avec l’association qu’elle a créée : L’Armoire Sans Fin. « Quand j’étais enfant, on faisait déjà de la récup’ de vêtements, entre frères et sœurs ou avec les cousins-cousines. Adulte, j’achetais des vêtements d’occasion, et avec mes copines on faisait du troc de vêtements, car on s’était rendu compte que dans nos armoires, il y a beaucoup de vêtements qu’on ne porte pas, ou très peu ! J’ai fi ni par avoir envie de démocratiser et faire connaître cette pratique du troc » nous raconte Marie.

Lorsque L’Armoire Sans Fin s’installe dans un lieu (comme aux Beaumonts à Tours, en ce moment et jusqu’au 18 juin), c’est donc pour du troc. Ici, pas besoin d’argent, mais il faut venir avec des vêtements à donner si on veut pouvoir repartir avec de nouveaux pantalons ou chemises à mettre dans son placard ! Marie et la quinzaine de bénévoles de l’association font attention à la propreté et au bon état du vêtement. Un t-shirt vaut 1 point, une jupe en vaut 2…

Donc si on ne trouve pas le jour même un vêtement qui nous plaît, on garde nos points pour une prochaine fois. « Il n’y a pas d’échange d’argent, on est un peu à côté du système, dans une ambiance conviviale, avec en plus des ateliers couture ouverts à tous et toutes » explique Marie, avant d’accueillir une première visiteuse aux cheveux blancs qui vient donner des vêtements. Après avoir travaillé pendant longtemps dans le milieu culturel, Marie espère que l’association lui permettra un jour de vivre de ce projet de mode circulaire. En attendant, elle continue à promouvoir les vêtements de seconde main pour adultes, auprès d’un public très varié qui va des ados de seize ans aux mamies de soixante-seize ans.